Brume matinale

L'installation a été retirée du champ, mais  la caméra des Roches de Ham est encore active. Ce matin ambiance automnale.

Dans la nuit du 7 Juillet

Par une nuit d'un noir profond, Muriel Berthou Crestey et Jean-Marc Dallanegra, munis de lampes torches ont éclairé les chemins en marchant. L'appareil photo les a enregistrés pendant une dizaine de minute. Hier, le négatif enfin développé, nous avons pu enfin voir si ça avait "marché".

Les chemins

à ce jour, le dessin des chemins réalisés par les visiteurs...

Un invité surprise pour la nuit

des jours et des jours...

Vidéos du 2 au 20 Août

Un texte de Muriel Berthou Crestey

« Le chemin se fait en marchant » (Antonio Machado)

Habitué à concevoir des installations en miroir de lieux spécifiques, Fred Périé envisage l’environnement comme un laboratoire pour penser les notions de partages, d’interactions et d’échanges. Pour sa création « En cours… (1) », l’artiste transpose l’expérience individuelle de la marche dont Richard Long a fait, dans les années 1970, un matériau de création, en lui donnant une portée collective. Pour Fred Périé, c’est une expérience, une version d’un projet dont il testerait différentes options. Ici, l’homme est censé se frayer un passage, laisser une trace, comme un animal marque de ses empreintes un sol meuble. Les végétaux subissent le passage du corps, le piétinement des pas qui hésitent ou se pressent vers une destination.

Giboulée

14:00 Le ciel se reflète sur les flèches présentes dans le champ. Il pleut dru.

13 marcheurs par beau temps

L'herbe commence à repousser

sous les nuages

  4 marcheurs et un chien une semaine après la performance. Les champs voisins sont en cours de fauchage.

Parapluies

Un public assez nombreux a répondu à notre invitation à marcher dans le champ. Le temps restant menaçant, les parapluies se sont également invités...

Elle a été coupée, l'herbe... C'est de la triche!

Non seulement l'herbe est haute et mouillée, mais le champ apparaît aussi comme une scène : s'y aventurer, c'est s'exposer au regard des autres. De plus la norme veut qu'il est habituellement interdit de pénétrer dans les prés et les champs cultivés. Marcher dans le champ, c'est braver tout à la fois, l'humidité, sa timidité, des conditionnements...

Sous l'impulsion de l'Usine Utopik qui organise ce 1er festival de bords de Vire, on décide de créer artificiellement des chemins. Ils deviennent à la fois plus commodes pour la déambulation et aussi plus clairement identifiables, signes qu'on peut y aller. Vers 11h30, une équipe de faucheurs se met en branle. Nous la remercions vivement. En respectant les tracés existants, elle coupe l'herbe sur une largeur d'environ un demi mètre.

Pour moi, c'est un peu renoncer à ce qui faisait le point de départ de ce projet, c'est à dire, la sensation de la marche champêtre au milieu des herbes hautes et le hasard des tracés collectifs. En coupant ainsi l'herbe, en forçant l'inscription des chemins, en formant des traces artificielles, j'ai le sentiment qu'on fabrique une image-objet, totalement à l'opposé de la sensation et de son partage.

Invitation à participer

L'oeuvre "en cours...(1)" consiste à inviter le public à parcourir un pré, dont l'herbe pousse librement tout au long de l'été. Le champ est parsemé d'une centaine de flèches qui sont comme des incitations à créer des chemins. Elles représentent de façon sous-jacente tout un potentiel de chemins à réaliser.

C'est  le public qui donc crée l'œuvre en foulant l'herbe, et trace ainsi un dessin en devenir. Le dispositif, expérimental, mis en place le 12 Mai ne fonctionne pas bien pour l'instant, notamment parce que le temps est particulièrement pluvieux. Mais l'herbe a bien poussé et une certaine timidité habite le public, qui n'ose rentrer dans le champ : c'est habituellement interdit!

J'organise le 7 Juillet une performance collective ou les participants créeront un premier dessin qui je l'espère permettra au public de rentrer plus aisément dans le champ et donc dans l'œuvre.

Les dessins potentiels

Nouveau texte plus "incitatif"

Un texte est rajouté à l'entrée du champ qui invite de façon plus explicite à ne pas hésiter d'y pénétrer et marcher dans l'herbe.

Ici c'est vous qui réalisez l'œuvre en marchant !
Nous vous invitons à créer collectivement un dessin en foulant l'herbe. Ne soyez pas timides, partez donc à l'aventure dans le champ et tentez de suivre les flèches que vous pourrez trouver au milieu des herbes hautes. Sans vous, il n'y aura presque rien, mais si vous voulez bien participer, vous contribuerez à rendre bien visible votre dessin et à le maintenir vivant. Chacun pourra alors le voir depuis les roches de Ham et en temps réel sur le site internet de la camera

La camera sur Internet

L'herbe pousse mais on ne voit guère de traces.

Depuis mi-Mai, une camera de surveillance filme l'installation en continu depuis les Roches de Ham. Grâce au travail de Dominique Delport, la vue en direct du champ est désormais accessible depuis internet en suivant ce lien.

Attention ! La plupart des logiciels de navigation (Internet explorer ou Firefox) bloquant par défaut les pop-ups,  il faut les autoriser pour le domaine festivaldetessy.dtdns.net 

Une fois cela réalisé, le site invite à installer un module d'accès à la caméra (module camtrace). Il faut donc le faire et redémarrer le logiciel pour voir ce que filme la caméra au même moment.

Note : Si on ne veut pas voir les vidéo entourant la vue de la camera, on peut fermer la fenêtre et sélectionner la camera q6035e_h dans le menu visualisation

Avant que l'herbe n'aie poussé

Connectés!

Dominique Delport au travail